Autoformation d’un village à okinawa et changements de conscience collective: perspectives pour penser l’histoire de vie collective en formation
DOI:
https://doi.org/10.31892/rbpab2525-426X.2019.v4.n12.p832-848Palavras-chave:
Autoformation, Éducation populaire, Histoires de vie, Récits collectifsResumo
Dans cet article, l’auteur essaie d’approcher un des thèmes de l’éducation asiatique: la formation de l’individu qui vit dans la collectivité. Il le fait en analysant des changements de conscience collective au sein d’un lieu vécu en commun par les habitants d’un petit village au nord de l’île principale d’Okinawa après la seconde guerre mondiale. Ce village nommé « Village H » dans le cadre de cette étude est connu notamment à cause du projet national de construction des bases US qui a rendu nécessaire de remblayer les côtes de l’océan. Cela a provoqué des mouvements de résistance chez les populations locales des préfectures d’Okinawa qui durent encore aujourd’hui. Cependant la visée de l’étude n’est pas de traiter ce problème sur un pan politique mais de l’examiner à partir d’une perspective socio-culturelle et éducative. Les changements radicaux survenus dans le village H ont en effet un sens éducatif s’ils sont pensés comme le résultat d’une évolution des mœurs et des consciences collectives des villageois. Du point de vue de transactions proposées par Gaston Pineau et Marie-Michèle (1983) dans l’ouvrage “Produire sa vie. Autoformation et autobiographique”, la conscience collective d’un village est pensée comme une vie humaine dont le parcours peut être appréhendée de la même manière que celle d’une personne.
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