Diversité des milieux urbains et régionaux dans les téléromans québécois

Resumo

Cet article propose une mise en perspective de situations dramatiques privilégiées dans les téléromans québécois au cours des décennies entre 1954 et 2004. Il présente les milieux régionaux et urbains spécifiques, mis en valeurs par des personnages-clés porteurs des visions qui ont marqué tantôt les groupes sociaux des milieux urbains, tantôt les régions, dont le Bas-Saint-Laurent, les Laurentides, Lanaudière et les Cantons de l’Est. Dans ces régions, évoluent des groupes sociaux et des types qui ont permis les passages du milieu agricole ou fluvial à une moyenne bourgeoisie, commerçante et professionnelle. Les bourgeoisies du milieu urbain sont multiples, au cœur de plusieurs téléromans, et elles se sont développées concomitamment avec celles des régions dont font état Les Belles histoires des pays d’en haut (1956-1970), Mont-Joye, Providence. De ces quelques situations évoquées, il apparaît que la spécificité des régions et des villes sont importantes pour rendre compte de la réalité québécoise dans sa diversité et ses contrastes, évoluant vers la modernité. Les valeurs sociales propres aux milieux urbains sont portées par divers types, jeunes et moins jeunes, dont les préoccupations sont souvent focalisées par la rencontre amoureuse, mais aussi par un désir de réussite sociale et économique. La place des femmes mise en perspective permet de constater que peu à peu une vision féministe s’est construite dans plusieurs téléromans, tant urbains que régionaux, et qu’elle a orienté des choix de vie et des intrigues à portée socioéconomique et sociopolitique.